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Fort du Taureau
Vente Fort du Taureau miniature...
Catégorie : Accueil > Phares de France > Bretagne
Référence produit : mer469
Prix : 12,35
Etat : Neuf

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Fort du Taureau

mer469

Fort du Taureau

En 1520, suite à l’échec de la rencontre du Camp du Drap d’Or, les relations entre les royaumes de France et d’Angleterre se dégradent et débouchent sur un rapprochement de cette dernière avec l’Espagne de Charles Quint.

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Collection: phares de Bretagne

Fort du Taureau


Matière: Résine

Taille: 5.0 x 13.5 x 8.0 cm

  • Localisation : Plouezoc’h, Finistère
  • Construction :
    • 1er fort - 1542
    • nouveau fort - 1690


Histoire

En 1520, suite à l’échec de la rencontre du Camp du Drap d’Or, les relations entre les royaumes de France et d’Angleterre se dégradent et débouchent sur un rapprochement de cette dernière avec l’Espagne de Charles Quint. Ainsi, en 1522, une flotte anglaise attaque Cherbourg puis se dirige vers Morlaix où elle arrive début juillet. Le jour de l’attaque est choisi en fonction de la foire de Guingamp. Ainsi, tous les notables et surtout les soldats sont absents laissant la ville sans défense. Une flotte de 60 navires s’approche de la côte et débarque plusieurs centaines d’hommes déguisés en marchands pour ne pas éveiller la curiosité. La nuit venue, ils se dirigent vers la ville où ils ne rencontrent aucune résistance. Dans le même temps, les navires remontent la rivière afin de débarquer directement des hommes dans la ville. Toutefois, ils sont bloqués par des arbres abattus dans le lit de la rivière. Ayant investi la ville, les Anglais se livrent au pillage, incendient les maisons et massacrent les habitants qui n’ont pu fuir. Le lendemain, prévenus par les habitants en fuite, les soldats du seigneur de Laval arrivent sur les lieux afin d’en chasser l’ennemi. Ce dernier, ayant découvert des victuailles et de nombreux fûts de vins, avait fêté la victoire toute la nuit et dormait, la plupart des soldats étant enivrés. Les Français massacrent tous les Anglais qu’ils trouvent, ces derniers offrant peu de résistance du fait des libations de la nuit précédente.

Le nouveau fort

En 1660, le Roi Louis XIV reprend le fort aux Morlaisiens et l’intègre dans le système de défense du royaume.

Vauban, ingénieur-architecte visita le château en avril 1689 et le trouva en fort mauvais état. Dans un rapport daté du 6 avril 1689, Vauban fait une description du fort primitif avant de donner son projet pour la reconstruction ; c´’est ce projet général et ces idées qui seront utilisés jusqu’à l’achèvement du château en 1745. La tour Française, même si elle est en bon état au niveau de sa maçonnerie, fait l’objet des bons soins de l’ingénieur. La tour d’artillerie devant assurer la défense du fort pendant sa reconstruction. Vauban propose de changer les deux planchers et leurs corbeaux de pierres de taille pour les ancrer dans le vieux mur, de réparer toutes les embrasures de la tour et de les doter de sabords.

Du reste de l’édifice, il veut construire un nouveau fort de « bonne et solide maçonnerie à chaux et sable ». Son profil « doit être fort et robuste, tant à raison des coups de mer dont il sera terriblement battu que de la grande hauteur qu’il est nécessaire de lui donner tant pour le rendre inaccessible aux entreprises de basse mer, que pour lui donner fleuron supérieur à celle de tous les vaisseaux qui passeront près ». La tour Française dominera l’ensemble du nouveau fort. Les quatre casemates à canons de l’ancien fort seront « déménagées », une nouvelle batterie basse voûtée de « pierres ardoisines » remplacera l’ancienne. Les basses embrasures sont destinées, selon les propres termes de Vauban, « contre le dehors à tenir du mousquet ».

Les travaux du nouveau fort du Taureau approuvé par Vauban commencent au printemps 1689.
Les pierres ayant servi à la construction sont de diverses provenance, ce qui explique les coloris différents

  1. 1690-1692 : reconstruction du front Sud (pont-levis et môle ; porte d’entrée, corps de garde et chapelle), construction du front Nord (les 3 casemates à canon orientées vers le nord-ouest et magasin à poudre au premier étage) et fondations de la partie Ouest (du front nord à la tour Française). Le chantier progresse assez vite ; il est vrai que les carrières sont nombreuses dans la baie de Morlaix et que le transport de la matière première est facilité par la voie maritime. Paradoxalement, il est plus facile de construire un château en pleine mer que sur la terre ferme où les matériaux sont très difficilement acheminés, compte tenu de l’état des routes et des chemins. Le fort du Taureau est ce qu’on appelle un ouvrage polylithique. De nombreux îlots et îles de la baie de Morlaix tous proches du chantier comme l’île Callot (granite rose-rougeâtre), l’île de Batz (granite gris), le Jardin du Roi (granite ocre) (aujourd’hui, île Louët) ou encore Roc’h Gored… ont fourni la matière première à la reconstruction. Ce sont les pierres situées au niveau de la mer, les « boules de granite », qui sont extraites en premier et acheminées par des chalands.
  2. 1692-1699 : travaux sur la partie ouest, l’enceinte s’élève jusqu’au niveau des deux tiers de la hauteur du premier étage (huit casemates à canon orientées vers l’oest). La plate-forme couvrant le front nord est achevée. Une coursive permet d’accéder aux casernes du premier étage.
  3. 1702 : achèvement de la jonction ouest (les casernes au premier étage et la plate-forme sont achevées ainsi que le parapet percé de neuf embrasures). Le fort est extérieurement assez proche de son aspect actuel, exception faite de l’enceinte à l’est, plus basse, qui est celle du fort primitif. Suivant les conseils de Vauban, Garangeau veut élargir l’enceinte...
  4. 1702-1740 : le fort reste inachevé. Le fort qui n’est pas encore achevé - la dernière phase des travaux commence en 1741 et s’achève en 1745, ne connaît que peu de gros changements architecturaux mais des aménagements ont continuellement lieu. La plate-forme de pierre de taille de la tour Française est démolie et rétablie. Un cordon est ajouté à la tour avec un parapet en pierre de taille de Callot au sommet coupé de quatre embrasures. Une nouvelle guérite à cinq pans avec son cul de lampe et sa calotte vient remplacer l’ancienne carrée. Jusqu’en 1741, date du début de la dernière phase de reconstruction du fort, la cour est encombrée par des petites bâtisses sans valeur mais pourtant essentielles pour la vie de la garnison.
  5. 1741-1745 : l’achèvement du fort par Frézier. Les travaux débutent dès le 10 mai 1741 après leur adjudication. La première phase de travaux concerne l’achèvement de l’enceinte du côté est, c’est-à-dire entre le magasin à poudre et le grand escalier anciennement construit pour accéder à la plate-forme au-dessus de la porte d’entrée. Avant d’élever la nouvelle enceinte à l’est, les ouvriers ont commencé par détruire le parapet provisionnel et la première assise. Ils ont ensuite effectué des sondages pour situer le rocher de l’îlot. Ils ont repiqué entièrement la pierre de taille du parement des deux faces du redan, et refait les anciens joints. Deux embrasures sont aménagées dans les deux faces du redan, « lesquelles serviront en même temps de fenêtre à la chambre qu’on doit y faire au niveau du premier étage du rez-de-chaussée de la partie intérieure du nouveau bâtiment régnant sur la cour du château ». Parallèlement aux travaux de l’enceinte à l’est, il va y avoir « des augmentations dans l’ancien bâtiment » de la partie sud en 1741. Cette « augmentation » est intéressante pour l’ingénieur Frézier dans la mesure où elle permet de gagner de la place rapidement et pour un coût peu élevé. Les travaux d’achèvement du fort du Taureau ont pour but de restructurer et rationaliser les espaces réservés aux officiers et à la garnison. Nous l’avons vu précédemment, la cour, jusqu’en 1741, est occupée par de petites constructions dispersées et très peu fonctionnelles. La pénurie de logements est telle que des chambres sont créées dans les combles des bâtisses, la citerne est indigne d’une place forte et surtout, les bâtisses engouffrent chaque année une somme considérable en entretien ; il était devenu nécessaire de les raser et de construire un grand bâtiment à leur place. La construction du nouveau bâtiment démarre en 1742. Les murs du bâtiment s’appuient sur l’enceinte achevée l’année précédente. Pour construire le nouveau bâtiment, les bâtisses de la cour sont détruites, mais tout ce qui peut resservir est récupéré, mis en magasin et gardé précieusement, « pierres de taille, boutisses, carreaux, tours des fenêtres, portes, marches d’escalier, ferrures, plomberies, vitreries, menuiseries des portes et fenêtres, lambris, charpente ». La façade du nouveau bâtiment se trouve en saillie par rapport au mur d’enceinte et « déborde » sur la cour. Comme l’avait prévu Vauban en 1697, la construction de ce bâtiment accentue encore l’étroitesse de la cour et de la place d’armes. D’après une note sur le plan Frézier de 1742, la terrasse du nouveau bâtiment est achevée en 1745.

L’île Louët et le château du Taureau vus de la pointe de Penn-al-Lann à Carantec

Ce sont les ingénieurs Siméon Garangeau et Frézier qui mènent la reconstruction à son terme.

Garangeau meurt en 1741 à l’âge de quatre-vingt-quatorze ans, avant d’avoir pu terminer le château du Taureau – la dernière phase des travaux commence en 1741 et s’achève en 1745. La réalisation des plans d’achèvement du fort est donc confiée à Frézier, ingénieur architecte du Roi qui collabore déjà, depuis 1717, au chantier. Le château fut totalement achevé en 1745. Si économie et fonctionnalité semblèrent toujours guider l’évolution des travaux, en réalité il y eut toujours décalage entre les divers besoins et les possibilités réelles de l’édifice : le fort est jugé trop exigu !

Forteresse, garnison, octroi, cet édifice fut aussi une bastille à partir de 1720 tout en restant un bâtiment de défense côtière, où étaient emprisonnés des gentilshommes bretons à la demande de leur propre famille. Au XVIIIe siècle, un certain Tapin de Cuillé, écrivain fourbe et menteur, y passera 20 ans, sur simple lettre de cachet. En raison de sa structure, seul un maximum de 10 prisonniers pouvaient y être enfermés[12].

En 1902, Prosper Hémon publie une brochure sur Sébastien du Trévou, un lieutenant de vaisseau, commandant de la corvette Le Papillon en 1787 et 1788. Les démêlés du Comte du Trévou avec son équipage l’amènent à être enfermé au château du Taureau d’où il veut s’évader. Son corps est retrouvé fracassé sur les rochers de Plougasnou

Pendant trois siècles, le château du Taureau est un acteur de l’histoire de Bretagne et de France à l’instar du château d’If (rade de Marseille), de Saint-Malo, la cité-corsaire et de l’arsenal de Brest.

Source: wikipedia